LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME EST-ELLE APPLIQUABLE ?
La Déclaration Universelle des droits de l’homme est un texte de 30 articles, adopté en 1948 par l’assemblée générale des Nations Unies. Elle s’inspire de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et proclame les droits dont doivent bénéficier tous les êtres humains, quelles que soient leur pays, leur race, leur sexe, leur religion, ou leurs origines sociales. En effet, la présente déclaration est un idéal commun à atteindre par tous les peuples afin que tous les individus ayant à l’esprit cette déclaration s’efforcent de respecter la dignité de la personne humaine. Dès lors, beaucoup de questions se aujourd’hui sur cette déclaration et c’est pour quoi nous nous assignons ce devoir de vous répondre à ces questions à travers cet exposé. Mais avant tout, disons ce qu’est le droit de l’homme. On désigne par le terme « droit de l’homme » l’ensemble des droits fondamentaux qui doivent être garantis aux êtres humains de toute race et nation. En effet, l’homme porte en lui-même des principes de droit, principes que toute autre production humaine de lois doit respecter. Ceci nous pousse à dire que les droits de l’homme sont encore des droits naturels, qui sont des principes immuables découverts par la raison, permettant d’éprouver la valeur des règles de conduites positives admises par le droit objectif.
LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME EST-ELLE APPLIQUABLE ?
En adoptant la déclaration universelle, la communauté internationale éditait des normes auxquelles des devraient obligatoirement se conformer. Mais si les Nations Unies, à travers les pactes et certaines organisations régionales se sont dotées d’organes de protection, ceux-ci ne sont pas nécessairement contraignant pour les Etats qui ne respectent pas leurs obligations. Par conséquent, la portée de cette déclaration est symbolique. Bien que les droits de l’homme soient encore bafoués en de nombreuses occasions, aucun pays ne se vante plus ouvertement aujourd’hui de les violer. Ce texte, en effet, sert de cadre de référence pour juger l’action des gouvernements ; puisque l’Etat lui-même doit être soumis au droit et le but de toute association politique est la conservation de ces droits. Donc, dans un Etat de droit, le gouvernement ne peut pas prendre pour prétexte l’intérêt supérieur de la partie pour justifier une injustice individuelle. C’est pourquoi, la cour internationale de la HAYE et la cour interaméricaine des droits de l’homme sont créées pour trancher les litiges opposant un citoyen à un Etat.
LES ORGANISMES INTERNATIONAUX DE PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME
La Déclaration universelle des droits de l’homme assure une protection internationale. C’est pourquoi l’ONU a mis en place des organismes chargés de promouvoir et de défendre les droits de l’homme. En voici quelques uns :
1 Le conseil des droits de l’homme
L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 15 mars 2006 une résolution en faveur de la création du nouveau conseil des droits de l’homme. Celui- ci remplace la commission des droits de l’homme, fondée en 1946 et dont les travaux ont notamment porté à l’élaboration en 1948 de la déclaration universelle des droits de l’homme. Cette décision s’inscrit dans la série de mesure visant à réformer l’ONU.
2 Le haut-commissariat des Nation Unies aux droits de l’homme
Crée le 20 décembre 1993 par l’Assemblée générale de l’ONU, il est reformé le 15 septembre 1997 .Il défend les droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux y compris le droit au développement tout en s’assurant que les hommes et les femmes jouissent de droits égaux. Il est subordonné aux directives du Secrétaire général de l’ONU ; son siège se trouve a Genève et dispose d’un bureau de liaison à New York.
3 L’Amnesty International
Il est l’une des organisations non gouvernementales les plus célèbres dans le monde .Elle a été créée en 1961 par un avocat britannique à la suite de la condamnation à sept ans de prison de deux étudiants portugais qui avaient porté un toaste à la liberté. Elle compte plus d’un million de membres. Son objectif est de faire respecter la déclaration universelle des droits de l’homme. Il faut cependant souligner qu’il y a bon nombre d’association , d’ONG et des mouvements nationaux ou régionaux qui travaillent aussi pour la promotion des droits (droit des enfants, droit de la femme etc.)
L’EGLISE FACE AUX DROITS DE L’HOMME
La constitution pastorale « Gaudium et Spes »du Concile Vatican II constitue une réponse significative de l’Eglise aux attentes du monde contemporain. Dans cette constitution, est affronté de manière organique les thèmes de la culture ,de la vie économique et sociale, du mariage et de la famille, de la communauté politique, de la paix et de la communauté des peuples à la lumière de la vision de l’anthropologie chrétienne et de la mission de l’Eglise .Aussi la Déclaration « Dignitatis Humanae » affirme dans son premier chapitre que le droit à la liberté religieuse se fonde sur la dignité de la personne humaine et qu’il doit être sanctionné comme un droit civil dans l’ordonnancement juridique de la société. Dès lors, le pape PAUL VI va insister dans son encyclique « POPULORUM PROGRESSIO » sur une nouvelle définition du mot « paix » pour la réalisation d’un humanisme plénier. Dans cette perpective,il institua en 1967 ,la commission pontifical « Iustitia et Pax »,réalisant le vœu des Pères conciliaires qui estiment « très souhaitable la création d’un organisme de l’Eglise Universelle, chargé de promouvoir l’essor des régions pauvres et la justice sociale entre les nations » (G S,n°90).Ainsi ,à partir de cette commission, l’Eglise a commencé par célébrer depuis 1968 la journée mondiale de la paix, pour proclamer plus haut le message de la vie du Christ à travers la doctrine sociale de l’Eglise. En effet, à travers les encycliques comme « Octogesima Adveniens » de PAUL VI, « Redemptor Hominis »(1979), « Reconcialiatio et Paenitentia »(1984), « Laborem Exercens »(1987), « Sollicitudo Rei Socialis »(1988), « Evangelium Vitae » de JEAN-PAUL II, est élaborée la position de l’Eglise face à des répercussions des changements sociaux sur les personnes individuellement, sur des multiples d’hommes et de femmes, sur leur dignité même. Explicitement, la doctrine sociale reste un corps de doctrine actualisée qui s’articule à mesure que l’Eglise interprète les événements dans leur déroulement au cours de l’histoire à la lumière de la Parole révélée par le Christ Jésus et avec l’assistance de l’Esprit Saint(cf. Compendium de la Doctrine Sociale de L’Eglise n°104).Par conséquent, nous sommes appelés à nous impliquer par principe dans un témoignage opiniâtre contre une culture de mort et pour l’Evangile de la vie conformément au message du salut du Christ et à l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.